La communication, ça soigne et ça se soigne

Roman graphique par le Dr Laure Watelet et illustré par Pauline Antoine

Critiques, analyses & avis

Voilà un ouvrage qui met, de manière simple et ludique, la communication au centre du métier de soignant (sans oublier les administratifs en contact avec le patient) à égalité avec les autres aspects essentiels à la pratique (para-)médicale qu’ils soient humains, scientifiques ou techniques.

Au travers de dessins (et chaque détail compte) et de textes de type BD et caricatures, Laure Watelet, médecin urgentiste et Pauline Antoine, dessinatrice, nous exposent les types de communication inadéquats : ce qui les génère, ce qu’ils entraînent et comment les éviter.

Je dois honnêtement reconnaître que si j’avais aperçu cet ouvrage en librairie, emporté par mes croyances, ce mode de présentation  m’aurait sans doute découragé … à tort !

Ici, un dessin, un texte, un concept, une solution, et tout est clair.

Ce livre devrait être lu par toutes les personnes concernées et les techniques appliquées sans modération. Son aspect graphique en fait un support intéressant pour l’affichage et la transmission des messages proposés.

Les outils sont issus, de façon explicite ou non, entre autres de l’hypnose, de la PNL, de la relaxation, de l’écoute active et peut-être de la sophrologie.

Qu’il s’agisse d’une nécessaire explication préalable à une intervention, d’une absence de jugement, de la respiration, la relaxation, la défocalisation, du travail sur les sens, de l’écoute active, ou encore de la bienveillance, … tout s’y retrouve comme dans notre approche.

Dans le cadre de la SBSR, je me dois de relever aussi que les outils proposés sont totalement en phase avec les 4 principes de base de la sophrologie. En voici quelques exemples non exhaustifs :

  • Le schéma corporel comme réalité vécue : activation de tous les sens pour se recentrer, être dans le présent et diminuer son stress.
  • Le principe d’action positive : s’exprimer avec des tournures de phrases et des mots positifs.
  • Le principe de réalité objective : prendre du recul et éviter de se laisser guider par ses croyances.
  • Le principe d’adaptabilité :  s’adapter au langage du patient.

Ces principes, comme la neutralité bienveillante, sont bien à la base de l’alliance sophrologique qui, cependant, diffère de l’alliance thérapeutique par le caractère nécessairement asymétrique et souvent directif dans cette dernière.

En sophrologie, le sophrologue se trouve, en effet, sur un pied d’égalité avec le sophronisant : il n’y a pas d’un côté celui qui sait (le diagnostic, le traitement, …) et de l’autre, celui qui ne sait pas.

Cet ouvrage, alimenté par des référence scientifiques, vous propose une boite à outils à utiliser sans restriction.

A lire, appliquer et transmettre !

par Philippe Drabs
Médecin interniste, sophrologue et formateur à l’Ecole Belge de Sophrologie Fondamentale et de Relaxation (module (para-)médical).

En librairie

Editions SATAS – LE GERME

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Publié le 4 mars 2024
La communication, ça soigne et ça se soigne
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